ACOZE conviée à une soirée de Formation Médicale Continue (FMC) : Pollution de l’air, fléau de santé publique

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ACOZE conviée à une soirée de Formation Médicale Continue (FMC) : Pollution de l’air, fléau de santé publique

ACOZE conviée à une soirée de Formation Médicale Continue (FMC) : Pollution de l’air, fléau de santé publique

Salle de réunion de l’hôpital de Haguenau

L’association de médecins, de la FMC Haguenau-Wissembourg,  a organisé une soirée de formation sur le thème « PATHOLOGIES ET POLLUTION ATMOSPHERIQUE » et a convié l’ACOZE a y participé. La soirée a été animée par Le Docteur Thomas BOURDREL, président de l’association Strasbourg Respire.

La pollution de l’air est devenue aujourd’hui un Fléau Majeur de Santé Publique, qui est resté trop longtemps sous silence.

Pourtant depuis 2007, des centaines d’études sur sa dangerosité ont été publiées par les plus grandes revues du monde médical.  Mais l’information a du mal à circuler. Encore aujourd’hui cette dangerosité est mal appréciée par la population.

C’est même devenu la PREMIERE CAUSE DE DECES dans le monde, avec 8 millions 800 de morts par an, qui lui sont directement attribués par l’ONU et l’OMS.  D’après l’OMS 90% de la population mondiale respire un air pollué.

Pourtant les caractéristiques de cette pollution de l’air ont changé.  « La pollution a diminué » titre les journaux ou clament les politiques. C’est vrai, la pollution par les particules PM10 a diminué. Ce sont celles qui sont toujours actuellement mesurées dans l’air. Cependant, ce ne sont pas les plus dangereuses.

Ces PM10 sont arrêtées par les filtres à particules (FAP) des véhicules, quand ils deviennent fonctionnels, c’est-à-dire lorsque le moteur a atteint une température de 180° minimum.  Ce qui est rarement le cas des véhicules circulant en ville. De plus, lors des phases de redémarrage, qui sont fréquentes en vile, la quantité émise de polluants est multipliée par 10.

Les particules les plus toxiques aujourd’hui sont celles émises essentiellement par la combustion du diesel. Ce sont les particules fines PM2,5,  les particules ultrafines (PUF) PM0,1 , les  gaz (Dioxyde d’azote : NO2) et les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP). Si fines qu’elles ne sont pas stoppées par les FAP, même de dernière génération.

Si les jours de pic de pollution étaient décrétés en fonction des taux des ces particules ultrafines, 85% des franciliens seraient en jours de pic de pollution TOUTE L’ANNEE.

Les noyaux de carbone issus de la combustion entrainent avec eux hydrocarbures et particules ultrafines

A domicile, 60% de la pollution de l’air intérieur provient de ces particules ultrafines pénétrant à l’intérieur.

Lors de la respiration, ces particules fines,  PUF, gaz et HAP s’enfoncent jusque dans les alvéoles des poumons et pénètrent  dans les vaisseaux sanguins. Ensuite, elles envahissent tout l’organisme jusque dans le cœur, le cerveau, les artères de tous les organes.  Et chez la femme enceinte, le placenta et le fœtus …

Ces particules toxiques entrainent un « stress oxydatif » (agression par oxydation) des cellules des artères et des organes.

Cela se traduit par :

  • La formation de dépôts calcaires et de cholestérol (Athéromatose) sur les parois des artères.
  • Une activation des phénomènes de coagulation du sang (Phlébite et embolie).
  • Une détérioration de l’ADN des cellules.

Cette agression cellulaire entraine une mortalité cardiovasculaire par :
– Maladies coronariennes (infarctus myocarde)
– Insuffisance cardiaque – arythmie
–  Accident vasculaire cérébral (AVC), Hypertension artérielle.

Coupes d’artères de rats ayant été soumis pendant 6 mois soit à un air filtré, soit à un air pollué par le diesel. Le dépôt d’athérome est 3 fois plus important dans un air pollué.

L’exposition permanente à ces particules, en vivant à moins de 50 m d’un axe routier très fréquenté, augmente de 38% le risque de mort subite (infarctus, AVC,…) par rapport  à ceux qui vivent à plus de 500 m.

Nous assistons aujourd’hui à une explosion d’AVC chez les personnes de moins de 55 ans, vivant prés de ces grands axes routiers.

Pire, une simple exposition d’une heure à cette pollution, temps passé dans le trafic (bus, vélo, voiture),  multiplie par 3 le risque d’infarctus.

Dans les heures et les jours suivant un pic de pollution est observé un pic d’AVC et d’infarctus, dans les services d’urgence.

Car une « intoxication respiratoire », même de courte durée, à ces polluants entraine une augmentation brutale de la tension artérielle et une activation des phénomènes de coagulation du sang.

Chine : Tests d’une heure sur vélo, soit dans un air filtré, soit dans un air pollué au diesel

Les cancers pulmonaires et les maladies respiratoires ne sont pas en reste.
Vivre prés d’une route fréquentée, augmente le risque de cancer pulmonaire de 55% et de bronchite chronique, chez les personnes n’ayant jamais fumé.

Chez les enfants, même une faible augmentation de la concentration des polluants est responsable d’une augmentation de 30% des cas d’asthme.

A Paris, il y a une augmentation de 20 % des Leucémies Myéloïdes Aigües chez des enfants vivant à moins de 150m d’une route principale.

L’inflammation chronique du cerveau entraine des troubles autistiques, une baisse du QI chez l’enfant, des maladies neuro-dégénératives (maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, sclérose en plaques) et, on l’a vu, d’AVC.

Et pour finir cette longue liste d’effets délétères des particules de pollution de l’air, le fœtus dans le ventre de sa mère n’est pas à l’abri. Prématurité, faible poids de naissance,  accouchements prématurés,  et décès par crise convulsive de la mère due à une hypertension artérielle (éclampsie).

Dépôt de particules ultrafines, prêtent à traverser le placenta, provenant de la respiration d’un air pollué par les émissions sortant d’un filtre à particules de dernière génération

En conclusion, le diesel propre n’existe pas. Les filtres à particules, même de dernière génération, ne sont pas efficaces sur les particules ultrafines, NOx et hydrocarbures, celles qui sont les plus toxiques.

Si  l’eau du robinet était plus polluée dans les habitations bordant les grands axes routiers que celles situées à plus de 150 m, ce serait vite devenu un véritable scandale.  Mais la pollution de l’air étant plus insidieuse, la population vivant dans ces habitations s’en accommode. Les parents n’ont pas conscience que leurs enfants risquent tous les jours leur santé et leur vie en respirant un air toxique.

Toutes les références des études médicales, ayant démontrées ces effets sur la santé,  sont indiqués dans ce PDF : http://fmc-haguenau.fr/wp-content/uploads/2019/05/pollution-air.pdf

Contribution : Yves Duverneix et Alain Revault

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