Énergie, climat et voiture électrique : une partie de la solution.

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Énergie, climat et voiture électrique : une partie de la solution.

Énergie, climat et voiture électrique : une partie de la solution.

STOP !
Des articles, qui circulent actuellement sur le net, remettent en question l’intérêt de se tourner vers les voitures électriques (VE). Certains affirment même que les VE seraient plus polluantes que les voitures thermiques (VT). 
 
 Bien évidemment, c’est totalement faux.


Oui, toute activité humaine émet pollution et gaz à effet de serre. Celle de la fabrication des VE n’échappe pas à la règle. Se passer de l’usage de la voiture serait l’idéal. Mais ceci est loin d’être à l’ordre du jour.

Mais qu’est-ce cette pollution à côté des dégâts occasionnés par le pétrole qui, actuellement, tue prématurément 524 000 personnes par an, en Europe. C’est 50 % de plus qu’en l’an 2000. Et qui, fort probablement, va rendre cette planète inhabitable.

Les frères KOCH.
Ce sont des magnats américains du pétrole, qui  financent depuis longtemps des offensives contre les VE  grâce à des campagnes de lobbying de plusieurs millions de dollars.
https://www.huffingtonpost.com/entry/koch-electric-vehicles_us_56c4d63ce4b0b40245c8cbf6

Une de leurs campagnes anti-VE s’est faite par le biais de « Fueling U.S. Forward », en les soutenant financièrement.  Officiellement, c’est une organisation à but non lucratif qui se définit comme « dédiée à éduquer le public sur la valeur et le potentiel de l’énergie américaine, dont la grande majorité provient de combustibles fossiles » mais, en pratique, elle agit davantage comme une firme de relations publiques pour l’industrie des combustibles fossiles. Comme on peut s’y attendre, leur « éducation » est pleine d’informations erronées.

Ils ont basé l’affirmation « que le VE serait plus polluant que le VT » sur une étude réalisée par Arthur D. Little qui a été complètement déconsidérée pour avoir gonflé les estimations d’émissions de 40 % en tenant compte du remplacement de la batterie sans recyclage et en ajoutant la nécessité d’une voiture à essence de remplacement en plus du VE. Fausse affirmation reprise en chœur par les pro-diesel, en Europe.

Le président TRUMP, qui vient de suspendre tout incitatif financier pour l’achat de VE, a bénéficié des largesses de la part des frères KOCH lors de sa campagne électorale.

Cobalt et Lithium.
Cobalt et Lithium ne sont pas des terres rares, mais des métaux. Le premier est exploité depuis le 19ème siècle par l’industrie (métallurgie, peintures, satellites…), le second depuis le début du 20ème siècle (verre et céramique, lubrifiants, médecine…) La demande des ces métaux a explosé avec le besoin de batteries pour les ordinateurs portables, les téléphones mobiles puis pour les milliards de smartphones vendus dans le monde.  Tablettes numériques, appareils-photo, montres connectées, et j’en passe, ne sont pas en reste.

La pollution de leur exploitation n’a donc pas attendu l’arrivée des VE. Mais actuellement au Congo, 80% de l’extraction est industrialisée. Reste 20% d’extraction artisanale, celle qui est sujette à caution. Les constructeurs automobiles en sont conscients,  et se tournent vers d’autres filières que le Congo ou le Chili. Une immense mine de Lithium vient d’ouvrir au Portugal, une autre de Cobalt aux USA.

Les Terres rares.
Il y a plus de Terres rares (Strontium, Yttrium, Néodyme…) dans les aimants des démarreurs de voitures thermiques, les  filtres à particules des VT, dans le raffinage du pétrole, les moteurs des frigos, lève-vitre, ventilateurs… que dans les VE. Les Renault ZE et Tesla  n’en utilisent aucun (sauf lève-vitre).

Recyclage des batteries.
Idem pour le recyclage des batteries. On n’a pas attendu l’arrivée des VE pour recycler celles des smartphones… On oublie souvent que les batteries des VE ont une deuxième vie de stockage de l’électricité issue des énergies renouvelables, qui est un vrai enjeu des prochaines années.  Exemple en France : l’usine de recyclage de Dieuze en Lorraine :
 https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/moselle/rechauffement-climatique-dieuze-procede-unique-recycler-batteries-voitures-electriques-1554818.html

Pollution sur le cycle de vie des VE versus VT.
Voici une vraie étude venant de Transport et Environnement qui étudie l’impact des VE et VT  sur l’ensemble de leur cycle de vie.  Elle montre, entre autres, qu’un VE polonais utilisant de l’électricité venant de centrales à charbon reste 25 % moins polluant qu’un VT. En France, c’est 80 % moins polluant.
https://www.transportenvironment.org/sites/te/files/publications/2018_09_Electric_vehicles_briefing.pdf

Les centrales nucléaires.

Certains pensent encore qu’il va falloir construire des centrales nucléaires si toutes les voitures sont électriques. Encore une fois, c’est faux.

Un VE qui se charge à la maison, la nuit pendant les heures creuses, ne consomme pas plus qu’un chauffe-eau. Si toutes les voitures qui circulent en France étaient électriques, elles ne consommeraient que 15 % de la production d’électricité. La consommation nationale par an est de 50 TWh. La capacité de production de 75TWh.

 

De plus, grâce au système Smartgrid, elles permettraient de faire face aux pics de consommation du matin et du début de soirée, en rendant au réseau électrique une partie de l’électricité de leur batterie. Cela éviterait les pannes du réseau, lors des fortes demandes hivernales.

Pollution du pétrole.
On semble l’oublier, voir l’occulter, ces derniers temps.

Sa production devient de plus en plus sale, car la part qui provient des sables bitumineux et de schistes est en constante augmentation. Or, ces 2 types de pétrole émettent beaucoup plus de GES et de pollution atmosphérique que le pétrole conventionnel.

Le transport routier est la première cause de la pollution dans les villes.
En Europe, c’est la pollution par les émissions de particules fines, ultra-fines, NOx, HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), qui est responsable des 524 000 morts prématurées par an.

Les particules fines (<10µm) sont bloquées dans les poumons entraînant fibrose des tissus, asthme, bronchites chroniques et cancers. Les particules ultra-fines (<0,1µm), NOx et HAP ne sont pas arrêtés par les filtres à particules des voitures diesel. Ils pénètrent dans le système sanguin et sont responsables de maladies cardio-vasculaires, neuro-dégénératives, de troubles du développement des fœtus et d’une augmentation inquiétante des AVC chez les JEUNES.

Plus on vit proche de grands axes de circulation urbaine, plus ces maladies sont fréquentes. Plus on s’en éloigne, plus leur fréquence diminue.
https://strasbourgrespire.fr/

Sans parler des émissions de CO2, responsables de l’acidification des océans, du blanchiment des coraux et de l’effet de serre qui augmente la température moyenne de l’atmosphère terrestre.

Et que dire du déficit commercial de la France, plombé par les importations de pétrole. Alors que l’électricité est produite localement ,et provient, pour 22 %, des énergies renouvelables.

Un cargo est plus polluant que 50 millions de voitures diesel ?

On voit cette affirmation circuler sur les réseaux sociaux. Bien évidemment, là aussi, c’est faux.
Cela ne sert qu’à vouloir se dédouaner de rouler en diesel.

Ce serait comme prétendre qu’une tomate fait plus grossir que 15 côtes de bœufs. Car une tomate contient plus de sucre que l’ensemble des côtes de bœuf. Mais l’apport calorique global de ces derniers reste indubitablement plus important que celui de la tomate.

« Cette idée vient de plusieurs études menées par des chercheurs, américains notamment (Daniel Lack, James Corbett), qui ont mesuré les émissions polluantes des bateaux de transport et les ont comparées à celles des voitures. Le problème, c’est que ces études n’ont regardé qu’un seul polluant : le SO2 (ou dioxyde de soufre – notre sucre de la tomate). Or, ce carburant n’est pas le même que celui des voitures : il comprend des résidus de soufre, alors que celui des voitures est purifié. Mais sur toutes les autres émissions (CO2, NOx…), les voitures sont bien plus polluantes. C’est donc une information qui, tirée de son contexte, déformée par les simplifications, en devient fausse. »

Une partie de la solution
Le VE n’est pas parfait mais il demeure une des solutions incontournables pour diminuer notre empreinte écologique, améliorer notre santé, et même soutenir le réseau électrique. Ceci en combinaison avec une amélioration des transports en commun, du covoiturage, du télétravail et d’une diminution radicale de l’utilisation des énergies fossiles.

Contribution: Yves Duverneix

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